samedi 27 février 2016

Le Bruant striolé (Emberiza striolata)



Bruant striolé mâle   (Photo P.Koenig)
Si vous avez la chance d’aller en vacances au Maroc ou ailleurs au nord de l’Afrique vous aurez certainement l’occasion d’observer cette espèce qui fréquente les villes quasiment comme les rougequeues ou les moineaux.

Le Bruant striolé (Emberiza striolata) est une espèce de passereaux appartenant à la famille des Emberizidae. La tête, le cou et le haut de la poitrine sont gris, les parties inférieures rousses et les ailes roux vif . Contrairement à beaucoup d’autres espèces de bruant il n’y a pas de blanc aux rectrices externes. Les parotiques sont mouchetées de noirâtre. Les mâles ont des motifs plus marqués sur la tête. La femelle est peu différente mais globalement plus terne, avec la tête et la poitrine d'un gris plus brun, la face porte des motifs moins évidents que ceux du mâle et la poitrine est recouverte de fines stries. Le bec est gris-corne.
Bruant striolé femelle (Photo P.Koenig)


L’espèce est présente de l’Afrique du nord à l’Inde à l’est. Elle est également présente aux îles Canaries. La reproduction a lieu de mars à août et l’espèce est alors communes dans les villes et villages où elle installe son nid dans les toits des habitations. Au Maroc elle est présente dans tous les riads. Plus vers l’est l’espèce est plutôt présente dans les oueds. L’espèce est granivore mais elle consomme également des invertébrés au cours de la reproduction.  

samedi 13 février 2016

Premiers résultats du SPOL de Munchhausen.

Débuté en avril 2014 le SPOL de Munchhausen concerne 6 espèces d’oiseaux communs. Il s’agit de : Merle noir (Turdus merula), Grive musicienne (Turdus philomelos), Rougegorge familier (Erithacus rubecula), Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), Accenteur mouchet (Prunella modularis) et Mésange charbonnière (Parus major). Les 5 premières espèces ont été choisies car elles montrent d’inquiétantes tendances à une forte diminution tant sur la zone d’étude qu’au niveau européen. Quant à la Mésange charbonnière elle figure sur cette liste à cause d’une maladie apparue ces dernières années, la Poxvirose, par laquelle l’espèce est très fortement touchée (GOURLAY, 2013). Cette maladie provoque une mortalité importante chez les oiseaux mais n’est apparemment pas transmissible à l’homme.
Parmi ces 5 espèces les 3 dernières montrent une inquiétante baisse aussi bien au niveau des populations européennes que locales. Les 18 premiers mois de baguage (avec 2 saisons de reproduction et 2 automnes) nous confirment malheureusement déjà cet état de fait. Il nous reste donc à surveiller ces populations au cours des 5 années à venir. Pour ce qui est de la Mésange charbonnière nous n’avons pas constaté de présence d’individus atteints par la Poxvirose sur la réserve.
La condition principale pour qu’une espèce soit représentative dans ce genre d’étude est qu’on capture 10 individus en période de reproduction et 10 individus en hiver. Ceci n’est pourtant pas une condition entièrement rigide et le nombre d’individus capturés peut être inférieur certaines années à certaines périodes. Il est vrai que si durant 2 années on ne capture pas suffisamment d’oiseaux d’une espèce incluse dans le SPOL il est peut être nécessaire d’abandonner le suivi de l’espèce et de faire une demande pour la remplacer par une autre ou non selon les captures des différentes espèces que l’on fait. Nous avons par exemple une espèce qui aurait pu être intégrée dans ce SPOL et qui est le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) qui, lui aussi, voit décliner ses populations.

Bruant des roseaux (E. schoeniclus)
Le Bruant des roseaux pose un problème. L’espèce est nicheuse dans quasiment toutes les roselières de la réserve (bien qu’en forte baisse) mais pas sur la zone de capture. Il faut donc évaluer ses populations grâce aux chanteurs et aux observations faites au cours de l’hiver. Nous savons qu’en cette dernière période l’espèce est rare (en général seuls 3 à 5 individus observés).


Photo M.Meister
Rougegorge familier (E. rubecula)
C’est l’espèce la mieux représentée et les captures sont très intéressantes quoi que limite dans les périodes de reproduction et la saison strictement hivernale.


Photo RK
 
Mésange charbonnière (P. major)
La Mésange charbonnière restera dans cette étude car nous ne sommes pas encore débarrassés de la Poxvirose qui pourrait apparaître à tout moment.

Accenteur mouchet (P. modularis)
L’Accenteur mouchet est peu capturé durant les 2 périodes de référence. L’espèce est plutôt capturée au mois de septembre et octobre. Mais la forte baisse des effectifs constatée plaide en faveur du maintien de celle-ci dans l’étude.


 
Merle noir (T. merula)
Le Merle noir est l’espèce qui colle parfaitement dans cette étude quoi que le nombre de captures soit limite. Mais lorsqu’on prend en compte les contrôles (qui ne sont pas représentés sur ce graphique) nous dépassons les 10 individus recommandés.


Photo M.Muller
 
Grive musicienne (T. philomelos)
La Grive musicienne est plutôt capturée au moment des migrations (mars et septembre) mais les captures de nicheurs en avril et mai plaident pour la continuité de recherche la concernant.
Pour l’instant nous maintenons toutes les espèces dans cette étude mais nous pourrions à tout moment en enlever le Bruant des roseaux et éventuellement le remplacer par le Troglodyte.
L’équipe du SPOL.